Un caucasien travaillait en Chine ? il y a 2200 ans !

[Ardavan]

Source : Quotidien du Peuple

Un caucasien travaillait en Chine ? il y a 2200 ans !

Des restes humains découvert à quelques pas du mausolée du Premier Empereur de Chine (259-210 avant J.C.), testés par ADN, démontrent ce qui peut s'avérer être le premier Européen à avoir travaillé en Chine.

Les tests d'ADN ont été faits sur les restes de travailleurs d'un des tombeaux entourant le mausolée de Qinshihuang, dans la province du nord-ouest de Shaanxi.

Le mausolée a été construit il y a plus de 2 200 ans.

Les scientifiques ont trouvé des restes de 121 squelettes humains dans un tombeau à environ 500 mètres du ? aujourd'hui - célèbre musée logeant les guerriers terracotta et leurs chevaux et armes.

La découverte signifie que des contacts entre des personnes d'Asie de l'Est et ceux de ce qui est aujourd'hui l'Asie centrale a commencé un siècle plus tôt que la période précédemment supposée de la dynastie des Han (206 av.JC ? 220 ap.JC.), a indiqué Duan Qingbo, tête de l'équipe d'excavation du mausolée de Qinshihuang, sous l'Institut Provincial du Shaanxi des acquis culturel.

Les scientifiques ont rassemblé des fragments d'os de 50 ensembles de restes humains dans le tombeau des travailleurs, excavé en 2003, et à partir desquels 15 échantillons d'ADN ont été prélevés.

La plupart des corps étaient des hommes, âgés entre 15 et 55, a indiqué Duan.

Mme Tan Jingze, professeur associé à l'Université de Fudan (à Shanghai) qui a effectué les tests d'ADN, a dit qu'un échantillon présentait les caractères génétiques généralement liés aux Parsi d'Inde et de Pakistan, aux Kurdes du Turkmenistan et aux Persans d'Iran.

L'étranger, ethniquement un Européen, est décédé dans sa vingtième année, a précisé Tan.

Il pourrait avoir été capturé dans le nord, où les nomades erraient entre l'Asie est l'Occident, et ensuite envoyé pour travailler au mausolée, a-t-elle dit.

"C'est une découverte inspirante, mais nous ne savons pas s'il y a eu d'autres d'étrangers impliqués dans la construction du mausolée," a-t-elle ajouté.

Duan a noté que les scientifiques auront des difficultés à collecter davantage d'échantillons d'ADN du tombeau, car "il a sérieusement souffert d'érosion et les squelettes, empilés en couches, étaient si fragiles que n'importe quel mouvement les détruirait".


Source: le Quotidien du Peuple en ligne